Partager une même réalité, j'en doute. Parce qu'il est impossible que deux personnes puissent appréhender les choses de la même manière; parce que l'appréhension d'un événement passe par une analyse intérieure comparative par rapport à des éléments de sa propre vie, que tout con moyen appelle "expérience". L'analyse intérieure passe par la remise en surface d'éléments de vie vécus directement ou indirectement. On peut pêcher dans ces éléments soit les souvenirs à l'état brut, soit des éléments d'analyse antérieure. Mais les souvenirs sont tronqués. Et mes souvenirs ne sont pas les tiens. Et mon vécu des mots, leur mise en scène, n'ont rien à voir avec les tiens. Il n'y a que les 2 extrêmes de la communication qui puissent permettre un semblant de compréhension: soit son absence totale (et alors la seule chance de comprendre est de vivre simultanément un même instant sans tenter de conceptualiser et de traduire par le langage le ressenti, donc de ne partir que sur de l'émotionnel pur et non verbal), soit sont cisellement extrême, une qualité de langage d'une précision inouïe, en s'affranchissant de tout son passé dans les phases d'écoute. 2 extrêmes extrèmement épuisants.
La porte de sortie pour les feinéants, c'est "continuez calmement de reformuler ce qu'on vient de vous dire".
Travaux pratiques dans un futur blog.
La porte de sortie pour les feinéants, c'est "continuez calmement de reformuler ce qu'on vient de vous dire".
Travaux pratiques dans un futur blog.
